Titre : |
Biblia hebraica, samaritana, chaldaica, graeca, syriaca, latina, arabica : Quibus textus originales totius Scripturae sacrae, quorum pars in editione Complutensi, deinde in Antverpiensi regiis sumptibus extat, nunc integri, ex manuscriptis toto ferè orbe quaesitis exemplaribus, exhibentur |
Titre original : |
Bible polyglotte [Bible (multilingue). 1645] |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Le Jay, Guido Michael (1588-1674), Auteur ; Vitré, Antoine (159.?-1674), Typographe ; Sébastien Bourdon (1616-1671), Illustrateur |
Editeur : |
Paris [France] : A. Vitré |
Année de publication : |
1629-1645 |
Importance : |
9 tomes en 10 vol. |
Présentation : |
2 front., rel. veau blond marbré, dos orné, à 7nerfs |
Format : |
in folio |
Note générale : |
Ex cat. : Collegii regii flexiensis soc. Jes. 1691 |
Catégories : |
D Belles-Lettres:NI linguistique
|
Mots-clés : |
bible traduction |
Index. décimale : |
XVII ème siècle |
Résumé : |
Un spectaculaire frontispice, composé de deux gravures, inaugure l’ouvrage. Le dessin en a été fourni par le peintre Sébastien Bourdon (1616-1671), un des douze membres fondateurs de l’Académie royale de Peinture et grand représentant du classicisme français. Le premier représente le jeune Salomon, modèle biblique du bon roi, conduit vers le trône par l’allégorie de la sagesse divine. Deux angelots portent un livre qui mentionne les sept langues de la polyglotte de Le Jay (hébreu, samaritain, chaldéen, grec, syriaque, latin et arabe). Sur la page de droite, on peut lire une citation de l’Apocalypse relative aux sept sceaux (chapitre V, verset 9) : « Dignus es domine accipere librum et aperire septem signacula ejus »). La seconde image représente Louis XIV, guidé par sa mère vers la gloire royale. Le portrait de Mazarin, parrain du roi et premier ministre, vient affirmer la fonction éducative qu’il entend aussi jouer.Ces deux gravures insistent donc moins sur le projet polyglotte lui-même que sur son usage par le souverain. Il faut rappeler que l’ouvrage fut publié pendant la minorité de Louis XIV. La Bible doit donc participer à l’éducation du jeune roi.
Première traduction polyglotte en 7 langues. Polyglotte de Paris (1629-1645).
On appelle communément [Bibles] Polyglottes les éditions imprimées présentant, sur des colonnes juxtaposées, les textes bibliques originaux et diverses versions de la Bible en langues anciennes (hébreu, grec, araméen, latin, syriaque, arabe, etc.). Les Polyglottes visent principalement à favoriser l’étude de la Bible en facilitant la comparaison de ses différentes versions. Il s’agit d’outils quasi-indispensables à la critique textuelle, l’interprétation ou la reconstitution du texte biblique original. Avocat au Parlement de Paris, Guy-Michel Le Jay reprend à son compte et finance intégralement le projet d’une Polyglotte conçue dès 1615 par François Savary de Brèves. Il s’adjoint les services de nombreux collaborateurs parmi lesquels des traducteurs et correcteurs. Des graveurs se chargent également d’enrichir l’éventail des caractères orientaux au sein du projet.L’impression de la Polyglotte de Paris débute en 1628 pour s’achever 17 ans plus tard en 1645. Entièrement financée sur les deniers personnels de Le Jay, cette entreprise va connaître de nombreuses vicissitudes. Les conflits d’intérêt viennent notamment perturber l’ordre de la publication. Les retards pris dans les travaux vaudront même au traducteur et correcteur Gabriel Sionite un emprisonnement à Vincennes. Ce n’est qu’à la menace de son remplacement que Sionite, soucieux de sa postérité, se remettra à la tâche. Ces atermoiements placent finalement Guy-Michel Le Jay dans une situation financière difficile qu’il ne parviendra jamais véritablement à relever. Richelieu projette alors de reprendre à son compte l’impression de la Polyglotte de Paris afin de rendre leur œuvre inégalable. En réalité, les caractères orientaux n’ont jamais disparu et sont en dépôt à l’Imprimerie nationale.
(INTERVENTION D’Alexandra WEBER,Documentaliste à la bibliothèque diocésaine de Langres )
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Note de contenu : |
Polyglotte de Paris, éd. par Guy-Michel Le Jay. Les 5 premiers t. suivent la Polyglotte d'Anvers. Les t. 1-4 contiennent les livres de l'A.T. impr. sur 4 col. réparties sur 2 p. : texte hébreu, Vulgate, trad. latine des Septante, et les Septante; en bas de p. targum araméen accompagné de sa trad. latine. Le t. 5 divisé en 2 parties et rel. en 2 vol. contient le N.T. : texte syriaque accompagné de sa trad. latine sur la p. de gauche, Vulgate, texte grec sur la p. de droite, avec en bas de p. le texte arabe accompagné de sa trad. latine. Les t. 6-9, constituant les vol. 7-10, contiennent les livres de l'A.T. impr. sur 4 col. réparties sur 2 p. : textes syriaque et arabe accompagnés de leur trad. latine. Le t. 6 contient en plus en bas de p. le Pentateuque samaritain et le targum samaritain accompagnés d'une trad. latine pour les deux. - Marque au titre en r. et n.
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Biblia hebraica, samaritana, chaldaica, graeca, syriaca, latina, arabica = Bible polyglotte [Bible (multilingue). 1645] : Quibus textus originales totius Scripturae sacrae, quorum pars in editione Complutensi, deinde in Antverpiensi regiis sumptibus extat, nunc integri, ex manuscriptis toto ferè orbe quaesitis exemplaribus, exhibentur [texte imprimé] / Le Jay, Guido Michael (1588-1674), Auteur ; Vitré, Antoine (159.?-1674), Typographe ; Sébastien Bourdon (1616-1671), Illustrateur . - Paris [France] : A. Vitré, 1629-1645 . - 9 tomes en 10 vol. : 2 front., rel. veau blond marbré, dos orné, à 7nerfs ; in folio. Ex cat. : Collegii regii flexiensis soc. Jes. 1691
Catégories : |
D Belles-Lettres:NI linguistique
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Mots-clés : |
bible traduction |
Index. décimale : |
XVII ème siècle |
Résumé : |
Un spectaculaire frontispice, composé de deux gravures, inaugure l’ouvrage. Le dessin en a été fourni par le peintre Sébastien Bourdon (1616-1671), un des douze membres fondateurs de l’Académie royale de Peinture et grand représentant du classicisme français. Le premier représente le jeune Salomon, modèle biblique du bon roi, conduit vers le trône par l’allégorie de la sagesse divine. Deux angelots portent un livre qui mentionne les sept langues de la polyglotte de Le Jay (hébreu, samaritain, chaldéen, grec, syriaque, latin et arabe). Sur la page de droite, on peut lire une citation de l’Apocalypse relative aux sept sceaux (chapitre V, verset 9) : « Dignus es domine accipere librum et aperire septem signacula ejus »). La seconde image représente Louis XIV, guidé par sa mère vers la gloire royale. Le portrait de Mazarin, parrain du roi et premier ministre, vient affirmer la fonction éducative qu’il entend aussi jouer.Ces deux gravures insistent donc moins sur le projet polyglotte lui-même que sur son usage par le souverain. Il faut rappeler que l’ouvrage fut publié pendant la minorité de Louis XIV. La Bible doit donc participer à l’éducation du jeune roi.
Première traduction polyglotte en 7 langues. Polyglotte de Paris (1629-1645).
On appelle communément [Bibles] Polyglottes les éditions imprimées présentant, sur des colonnes juxtaposées, les textes bibliques originaux et diverses versions de la Bible en langues anciennes (hébreu, grec, araméen, latin, syriaque, arabe, etc.). Les Polyglottes visent principalement à favoriser l’étude de la Bible en facilitant la comparaison de ses différentes versions. Il s’agit d’outils quasi-indispensables à la critique textuelle, l’interprétation ou la reconstitution du texte biblique original. Avocat au Parlement de Paris, Guy-Michel Le Jay reprend à son compte et finance intégralement le projet d’une Polyglotte conçue dès 1615 par François Savary de Brèves. Il s’adjoint les services de nombreux collaborateurs parmi lesquels des traducteurs et correcteurs. Des graveurs se chargent également d’enrichir l’éventail des caractères orientaux au sein du projet.L’impression de la Polyglotte de Paris débute en 1628 pour s’achever 17 ans plus tard en 1645. Entièrement financée sur les deniers personnels de Le Jay, cette entreprise va connaître de nombreuses vicissitudes. Les conflits d’intérêt viennent notamment perturber l’ordre de la publication. Les retards pris dans les travaux vaudront même au traducteur et correcteur Gabriel Sionite un emprisonnement à Vincennes. Ce n’est qu’à la menace de son remplacement que Sionite, soucieux de sa postérité, se remettra à la tâche. Ces atermoiements placent finalement Guy-Michel Le Jay dans une situation financière difficile qu’il ne parviendra jamais véritablement à relever. Richelieu projette alors de reprendre à son compte l’impression de la Polyglotte de Paris afin de rendre leur œuvre inégalable. En réalité, les caractères orientaux n’ont jamais disparu et sont en dépôt à l’Imprimerie nationale.
(INTERVENTION D’Alexandra WEBER,Documentaliste à la bibliothèque diocésaine de Langres )
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Note de contenu : |
Polyglotte de Paris, éd. par Guy-Michel Le Jay. Les 5 premiers t. suivent la Polyglotte d'Anvers. Les t. 1-4 contiennent les livres de l'A.T. impr. sur 4 col. réparties sur 2 p. : texte hébreu, Vulgate, trad. latine des Septante, et les Septante; en bas de p. targum araméen accompagné de sa trad. latine. Le t. 5 divisé en 2 parties et rel. en 2 vol. contient le N.T. : texte syriaque accompagné de sa trad. latine sur la p. de gauche, Vulgate, texte grec sur la p. de droite, avec en bas de p. le texte arabe accompagné de sa trad. latine. Les t. 6-9, constituant les vol. 7-10, contiennent les livres de l'A.T. impr. sur 4 col. réparties sur 2 p. : textes syriaque et arabe accompagnés de leur trad. latine. Le t. 6 contient en plus en bas de p. le Pentateuque samaritain et le targum samaritain accompagnés d'une trad. latine pour les deux. - Marque au titre en r. et n.
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